TCAequitas

Burnout saisonnier des étudiants

Un phénomène méconnu et pourtant bien présent dans la sphère des étudiants, les années dans le supérieur sont-elles vraiment aussi joyeuses qu’elles n’y paraissent ?

Qu’est-ce que le burnout saisonnier des étudiants ?

La vie étudiante, souvent qualifiée comme la meilleure période d’une vie, n’est pas toujours vu de la même manière par tout le monde. Chaque année, de nombreux étudiants se trouvent confrontés à un niveau de stress très important pendant certaines périodes, celles-ci sont souvent associées aux périodes d’examens, de partiels, de remise de projets ou d’oraux à l’issue d’un semestre. Selon l’enquête de la LMDE, 37% des 18-24 ans affirment souffrir de symptômes anxieux sans compter les 30% en détresse psychologique. Les étudiants jonglent tout le long de l’année entre leur vie personnelle avec un éventuel job étudiant et leur vie dans le supérieur. Ils se retrouvent donc face à une certaine pression, qu’elle soit due à une charge importante de travail, d’attentes trop élevées de la part de leurs professeurs, de leurs parents ou bien d’eux-mêmes. Une mauvaise organisation dans un projet de groupe ou dans la gestion des délais ou encore l’accumulation de la fatigue peut aussi être la cause qui constitue ce phénomène : le burnout saisonnier des étudiants.

Simple fatigue ou burnout ?

Il est nécessaire de dissocier le terme burn out d’une simple fatigue passagère. Le burn out est la définition même du syndrome d’épuisement, il se caractérise par l’enchainement de mauvaises conditions voire défavorables qui entraînent et amènent à ce phénomène. La distinction entre les deux se trouvent dans la durée et la persistance des symptômes mais aussi l’impact global sur la vie quotidienne. La fatigue contrairement au burnout est souvent de passage, liée à une période de stress intense sur une période définie mais possède moins de chances de provoquer ou d’impacter des changements profonds sur la vie quotidienne et sur le long terme.

Comment reconnaitre les symptômes ?

Bien qu’être jeune soit associé à être en forme, la possibilité d’être épuisé scolairement parlant n’est pas à exclure surtout lorsque les facteurs perdurent dans le temps. Chaque étudiant voit sa vie rythmer par des obligations universitaires qui mène à l’épuisement. L’arrivée dans le supérieur représente un réel risque d’épuisement pour un étudiant. Ce passage dans la vie d’adulte implique de nombreuses responsabilités puisque le destin de tous les étudiants se joue durant ces années. Dans ce cas, il est intéressant de savoir et d’identifier les différents symptômes du burnout saisonnier pour prévenir ce phénomène et ne pas atteindre un cas de détresse.

Parmi les plus communs, on retrouve :

– Fatigue extrême

– Sommeil perturbé

– Tension et anxiété très présente et constante

– Sensibilité accrue (irritabilité, colère, vulnérabilité…)

– Démotivation

L’impact sur la performance et le bien-être

Le burnout saisonnier des étudiants exerce un impact significatif à la fois sur la performance (académique) et le bien-être. Sur le plan académique, les symptômes persistants du burnout saisonnier, tels que la fatigue et la diminution de la concentration, peuvent entraîner une baisse marquée de la performance scolaire. Les étudiants, déjà confrontés à certaines exigences voient leur capacité à assimiler de nouvelles informations diminuer compromettant ainsi leurs résultats scolaires.

Prévenir et surmonter le burnout

La prévention et la surmonte du burnout étudiant nécessite l’adoption de stratégies claires et efficaces pour gérer le stress, maintenir le bien-être moral et garder un bon équilibre dans sa vie.

Tout ce processus passe essentiellement par une bonne planification et une bonne gestion du temps. Il est clair que planifier ses tâches scolaires en prenant du recul réduit la pression de dernière minute et permet d’éviter la procrastination. L’équilibre entre le travail et le repos n’est pas à mettre de côté. Il est très important de se reposer et de s’octroyer un temps de pauses et ce, même pendant les périodes intenses. À l’arrivée de ces dernières, il faut également apprendre à gérer son stress et à réduire son anxiété. Les exercices de respiration et de méditation restent un bon moyen pour y parvenir. Et pourquoi ne pas dire non lorsqu’il s’agit de limiter sa charge de travail ? Effectivement, il est utile de la limiter pour éviter de se retrouver submerger si celle-ci est excessive et beaucoup trop élevée. Dans ce cas précis, la communication est aussi un outil clé, il est crucial de demander de l’aide ou de négocier les deadlines avec les professeurs pour éviter le surmenage. Connu ou non de tous, ce phénomène de burn out saisonnier chez les étudiants est devenu un sujet dans notre société et dans le système éducatif. Il constitue un signal d’alarme qui doit alerter la majorité d’entre nous. Un épuisement venant d’un étudiant mène à la pertinence d’une totale réorganisation de sa vie quotidienne mais aussi à la reconnaissance et l‘acceptation de ses limites. Pour aider les étudiants dans cette période, il existe aussi des dispositifs gratuits mis en place par le gouvernement pour faciliter la communication et prévenir de ces symptômes. 

Témoignages d’une étudiante victime de burn out : https://lesburn-ettes.com/2022/05/11/nora-le-travail-avant-tout-jusquau-burn-out-etudiant/ 

Share the Post:

Related Posts